samedi 30 août 2014

Jusqu'au bout...

Ce matin, c'est un peu ambiance grasse matinée. Après un départ tardif de l'albergue, je me pose un peu dans la vieille ville. C'est très différent de l'agitation de la veille. Les échoppes ouvrent à peine, les services de la ville nettoient les places et les rues, il n'y a pratiquement aucun pèlerin dans les rues. C'est appréciable. Vers 10 heures, après un petit déjeuner sur la plazza quintanas quasi-déserte, je décide de partir au bout du monde, direction le cap Finisterre et la Costa da Morte. A la sortie de la ville, un chevalier me protège...





Le chemin traverse de magnifiques forets de chênes et d'eucalyptus. Il fait très beau aujourd'hui et la chaleur s'installe. Les points d'eau sont moins nombreux, il me faut faire attention. Les côtes sont parfois difficiles mais la surprise est toujours au rendez-vous après l'effort. Voici Transmonte...



Puis A Ponte Maceira



Vers 15:30, j'atteins Negreira. Il fait 32°. Demain, on annonce un peu plus chaud encore... ça promet !

Santiago de compostela (1)

Ça y est, j'y suis arrivé. En ce vendredi 29 août (merci à Agnès...), je suis entré dans Santiago en début d'après-midi. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi étendu et il m'a fallu cravaché pour atteindre l'albergue Minor de Belvis. Chouette, je dispose d'une chambre single...

Vue de ma chambre (3ème étage)


Après la douche (non, pas de photos...) et la lessive, direction la ville historique et la officina des peregrinos. Il y a un peu de monde devant moi. Après 3/4 d'heure de file (ça, c'est du belge), on me délivre ma compostela.



Je déambule dans les rues de la vieille ville. Il y a beaucoup de monde et la cathédrale est immense. Il y a quand même un côté "marchands du temple" qui me gène un peu. Je ferai un reportage plus détaillé la semaine prochaine sur la vieille ville. Voici quelques photos en attendant...





Le soir, je suis à la messe des pèlerins et nous avons droit au célèbre bota fumeiro.





Il est bien temps de contenter nos papilles et nos gosiers... Dans un bar, en compagnie de quelques hollandais, on déguste quelques empenadas arrosées de vino tinto o blanco...
C'est plutôt festif, joyeux et l'ambiance est vraiment excellente. Ces chers Bataves font l'effort de parler anglais rien que pour moi. Sympa !









Oh, sorry, sur la dernière photo, à droite, c'est Cathy, une irlandaise...

mercredi 27 août 2014

Melide... journée internationale

Je m'attendais à trouver beaucoup de monde à Melide et, au final, L'Albergue est aux 3/4 vide. Tant mieux, je dormirai bien. Il faut dire qu'avec 32,5 kms dans les jambes, le sommeil réparateur devrait être au rendez-vous.

La journée fut agréable et sans pluie, sauf en toute fin de journée.

En fin de matinée, j'ai marché et mangé avec Cornélius, hongrois et chirurgien à la retraite. Je l'avais déjà vu à 2 ou 3 reprises et c'est vraiment un gars sympa et très cultivé.

A l'arrivée sur Melide, je marche 3 kms avec Lydia (prénom européen) de Corée du Sud. Ses compatriotes sont nombreux sur le chemin en cette période et, en règle générale, échangent peu avec les autres pèlerins. Lydia fera donc exception à la "règle".



A L'Albergue, je vais passer la fin d'après-midi avec Arturo, un espagnol de 30 ans originaire de Málaga puis, à l'albergue, avec Abdu, l'hospitalero. Ce dernier parle français et est originaire du Maroc.

Groupe de jeunes espagnols


Maison galicienne traditionnelle


Grenier à grains


Km chti avant Santiago

C'est du boeuf...

Ce soir, avant de manger, je pensais rédiger un article sur la Galice et ses similitudes avec la Bretagne. Il me faut préciser qu'il a plu (traduction : il est tombé de l'eau pour nos amis de Tours... ceci est un message personnel), et que, par conséquent, le rapprochement avec l'ambiance humide de l'Armorique était des plus aisés. Ceci est d'autant plus vrai que s'est installé insidieusement, tout au long de la journée, un de ces crachins dont nos amis Bretons conservent jalousement le secret. Ce genre de bruine qui vous glisse lentement dans la nuque, qui empêche toute visibilité supérieure à 20 mètres... Bref, un temps de brun je vous dis.

Et puis, comme un rayon de soleil au milieu de la nuit (c'est beau, on dirait du Gold !), il y eut Madame Garcia, de la Casa Garcia à Gonzar. Je sais, ça fait un peu loin de Comines, mais ça vaut largement le détour pour un pèlerin de Compostelle. Suis-je bête, c'est sur le chemin, pas besoin de détour... Madame Garcia, disais-je... La voici :


Outre le fait qu'elle parle parfaitement le français (avé l'assent de Marseille !), elle est super sympa. Lorsque je lui demande ce qu'il y a pour le repas du soir, elle m'indique qu'il y a le menu pèlerin (avec entrée, plat, dessert...) ou un plat maison unique, spécialité de la maison : BUEY. En fait, c'est du boeuf... mais local. Pour le même prix que le menu peregrino, il s'agira d'une côte de boeuf de 450 grammes, sinon il y a aussi une portion à 750 grammes pour 5€ de plus. J'opte pour la version dite "légère"... Après un bon 1/4 heure d'attente, mon plat arrive :


Désolé, je l'ai déjà entamé...

C'est tout simplement la meilleure viande de boeuf qu'il m'ait été donné de manger. Je n'ai strictement rien laissé, sauf l'os. La tendresse de cette viande est incroyable. Rien à voir avec la tendreté d'une bonne pièce de boeuf de chez nous ! Tendresse, je vous dis ! BUEY et moi devenons intimes au premier coup de fourchette. Quant au goût, c'est plus que "muy bien", c'est divin ! Légèrement persillée, grasse à souhait et sans excès, une merveille ! Les convives se retournent lorsque je pousse un râle de contentement... Pas gêné pour 2 sous, je souris et ré-attaque la bête.
Je finis tout, je découpe, je charcute, je rogne, je grogne, je mange avec les mains... Je ne laisse rien !
Madame Garcia revient et me demande "Vous voulez goûter Orujo de Hierbas ?". "Oui, dis-je". Que puis-je lui refuser à la Garcia, celle qui m'a fait connaître BUEY... Pour le coup, il s'agit d'une liqueur locale à base de marc de raisin et d'herbes aromatiques. Excellent.

Ce soir, et sans doute un peu plus que chaque soir, je vais m'endormir heureux et repus. Muy buey !

lundi 25 août 2014

Camino en Galice

Pour cette première étape en Gaixa (Galice), le chemin s'est montré généreux. Certes, je suis déjà entré en Galice hier mais il s'agissait d'une étape plus montagneuse que galicienne.
Ce matin, en quittant Fonfria, je suis redescendu vers Triacastella puis suis remonté vers San Xil avant de redescendre vers Sarria. Au total, près de 29 km et un véritable régal : paysages fabuleux, chemins merveilleux, temps idéal...
Par ailleurs, je commence à revoir les mêmes personnes depuis quelques jours et là encore, c'est très sympa. Aujourd'hui, j'ai marché quelques 10 kms avec 2 hollandaises : Trudi et Dorothy. Ce soir, je suis allé boire un pot avec un couple d'Italiens, Enio et Luisa, et 2 jeunes espagnols, Arnau et Sara.
Bref, que du bonheur !

Descente vers Triacastella


Et encore...


Chemins...





Petit village


Et un peu plus demain si vous êtes sages. Ah, je suis à 113 kms de Santiago... Ça sent l'écurie.

Ça grimpouille !

Quelle belle étape aujourd'hui. J'ai retrouvé de vrais chemins, en terre, en sous-bois, empierrés... Et tout cela, sous un soleil radieux et un petit vent frais juste suffisant... Mais ça grimpe fort !

J'étais persuadé que ça ne montait que jusque O Cebreiro. En fait, si ça redescend juste après, ce n'est que pour mieux vous surprendre plus loin ! L'arrivée sur Alto Do Poio est courte heureusement.

Autre point notable, le balisage est parfois insuffisant. J'ai fait la montée vers La Faba par la route (plus longue de 2kms au moins et assez raide) car l'embranchement du camino à pied ressemble à une déviation vers une albergue... Et je suis loin d'être le seul à m'être planté. C'est la même chose dans les pentes d'O Cebreiro, même si cette fois j'ai fait le bon choix.

Côté panorama en revanche, rien à redire. S'il arrive à certains d'entonner les airs des fêtes de Mauléon pour retrouver un peu d'entrain sur les routes de León (admirez la rime...), sur les pentes d'O Cebreiro, on ne pipera mot...
Allez, sans plus de commentaires, voici les photos...













samedi 23 août 2014

En attendant le cebreiro...

Journée en 2 temps aujourd'hui. Un début d'étape en compagnie de Sylvie et Agnès jusque Villafranca del Bierzo puis un reste d'étape en solo jusque Vega de Valcarce, soit 31 kms...

Sylvie et Agnès rentrent donc aujourd'hui chez elles dans le Sud-ouest. J'ai passé un peu plus de 2 jours très agréables avec elles, même si parfois j'avais bien du mal à suivre leur rythme de marche.
Tôt ce matin, nous sommes passés par Cacabelos... Voici ci-dessous 2 photos de L'Albergue municipale, complètement adossée à l'église et proposant des box individuels... Pour le moins surprenant !





Après le petit déjeuner, nous marchons vers Villafranca, synonyme de fin du chemin 2014 pour les 2 filles et petit pincement au coeur en ce qui me concerne. Je les aimais bien ces deux-là ! C'est la vie...


Petite maison sympa...


Arrivée sur Villafranca del Bierzo, surnommée la petite Compostelle

Je poursuis donc le chemin, à mon rythme. Le camino suit la route qui serpente à travers la montagne. Le soleil tape aujourd'hui. Je traverse Pereje, à 5kms après VDB... Comme les filles me l'ont demandé, je prends quelques photos de L'Albergue qui se trouve à la sortie du village...


Vue face


Vue sur le dortoir (photo prise de l'extérieur)

Je poursuis la route sur Trabadelo où je déjeune à l'ombre. Même si ça a l'air plus animé que le petit village précédent, et que les hébergements sont en nombre, je décide de pousser jusque Vega de Valcarce afin de me rapprocher d'O Cebreiro et dont l'ascension est prévue demain. Après une bonne pause, les forces me reviennent et j'atteins Vega vers 15h. Il s'agit d'une petite ville, bénéficiant de toutes les commodités : restaurants, banques, supermarchés... Accueil sympa à l'Albergue municipale. Je me pose... enfin ! Repos avant demain...


Vue de ma chambre...

Vers Camponaraya

Faute de temps et surtout parce que je suis fatigué ce soir, je n'écrirai que très peu.
L'étape du jour nous menait d'El Acebo vers Camponaraya, petite ville située après Ponferrada.
Si la première partie fut très agréable (chemin de descente en montagne), l'entrée de Ponferrada le fut moins. Quant à l'arrivée sur Camponaraya, elle n'a revêtu que peu d'intérêt. En revanche, les 25 kms parcourus ce jour m'ont permis de profiter d'un moment de repos fort apprécié après les efforts de la veille et de l'avant-veille.
Voici quelques photos de cette journée.

Premier village traversé vers 7h30



Molinaseca est en vue. Le petit déjeuner approche (9h)



Forteresse templière de Ponferrada



Église de la Virgen de Encina


Bonus...
Quel bonheur e percevoir les effluves de notre dortoir ce matin au réveil. Un doux mélange de sueur âcre, de vieux fromage oublié au soleil et de chien mouillé (mais mort).... Si ça, ce n'est pas le bonheur...