mercredi 27 août 2014

C'est du boeuf...

Ce soir, avant de manger, je pensais rédiger un article sur la Galice et ses similitudes avec la Bretagne. Il me faut préciser qu'il a plu (traduction : il est tombé de l'eau pour nos amis de Tours... ceci est un message personnel), et que, par conséquent, le rapprochement avec l'ambiance humide de l'Armorique était des plus aisés. Ceci est d'autant plus vrai que s'est installé insidieusement, tout au long de la journée, un de ces crachins dont nos amis Bretons conservent jalousement le secret. Ce genre de bruine qui vous glisse lentement dans la nuque, qui empêche toute visibilité supérieure à 20 mètres... Bref, un temps de brun je vous dis.

Et puis, comme un rayon de soleil au milieu de la nuit (c'est beau, on dirait du Gold !), il y eut Madame Garcia, de la Casa Garcia à Gonzar. Je sais, ça fait un peu loin de Comines, mais ça vaut largement le détour pour un pèlerin de Compostelle. Suis-je bête, c'est sur le chemin, pas besoin de détour... Madame Garcia, disais-je... La voici :


Outre le fait qu'elle parle parfaitement le français (avé l'assent de Marseille !), elle est super sympa. Lorsque je lui demande ce qu'il y a pour le repas du soir, elle m'indique qu'il y a le menu pèlerin (avec entrée, plat, dessert...) ou un plat maison unique, spécialité de la maison : BUEY. En fait, c'est du boeuf... mais local. Pour le même prix que le menu peregrino, il s'agira d'une côte de boeuf de 450 grammes, sinon il y a aussi une portion à 750 grammes pour 5€ de plus. J'opte pour la version dite "légère"... Après un bon 1/4 heure d'attente, mon plat arrive :


Désolé, je l'ai déjà entamé...

C'est tout simplement la meilleure viande de boeuf qu'il m'ait été donné de manger. Je n'ai strictement rien laissé, sauf l'os. La tendresse de cette viande est incroyable. Rien à voir avec la tendreté d'une bonne pièce de boeuf de chez nous ! Tendresse, je vous dis ! BUEY et moi devenons intimes au premier coup de fourchette. Quant au goût, c'est plus que "muy bien", c'est divin ! Légèrement persillée, grasse à souhait et sans excès, une merveille ! Les convives se retournent lorsque je pousse un râle de contentement... Pas gêné pour 2 sous, je souris et ré-attaque la bête.
Je finis tout, je découpe, je charcute, je rogne, je grogne, je mange avec les mains... Je ne laisse rien !
Madame Garcia revient et me demande "Vous voulez goûter Orujo de Hierbas ?". "Oui, dis-je". Que puis-je lui refuser à la Garcia, celle qui m'a fait connaître BUEY... Pour le coup, il s'agit d'une liqueur locale à base de marc de raisin et d'herbes aromatiques. Excellent.

Ce soir, et sans doute un peu plus que chaque soir, je vais m'endormir heureux et repus. Muy buey !

3 commentaires:

  1. Contente que tu te sois régalé, tu m'étonnes que tu apprécies de manger après une journée de marche, je pense que tout doit sembler bon, mais là apparemment c'était
    top ! Tu as repris des forces pour demain.

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  2. Mange du bon boeuf espagnole,au faite tu les as vue ou dans les champs les boeufs?
    Le temps de brun c'est la couleur brun?

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  3. et c'est encore meilleur après l'effort, et quand on sait que demain sera un autre repas, une autre découverte culinaire, pas toujours aussi heureuse j'imagine.
    outre l'évasion du marcheur, tu profites d'évasion gustative !!!!!

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